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HISTOIRE - ORIGINES

Chaque culture a développé au moins un art martial/sport de combat au cours de son histoire : kung fu, wushu, taiji pour les arts martiaux chinois, différents styles de Karate, Judo, Jiujitsu, Kendo, Aïkido, Kobudo (arts martiaux japonais), Muay Thaï, Penchak Silat, Kali (Sud-est asiatique), Kalaripayat (Inde), escrime, différents styles de lutte (gréco-romaine, libre, suisse…), boxe, et plus récemment MMA, Jiujitsu brésilien, Grappling, Free Fight, etc. Tous ces arts martiaux ont été influencés par des critères historiques (les particularités de l’époque à laquelle ils ont été créés : types d’armes utilisés par exemple) culturels, géographiques, et par les particularités physionomiques et psychologiques de leurs pratiquants.

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La Russie quant à elle représente environ 1/6ème de la superficie de la planète. Ce territoire si vaste est constitué de nombreux environnements différents (forêts, plaines, montagnes, mer, lacs, etc.), dans lesquels la population a depuis toujours dû se battre et survivre. Les ancêtres des Russes combattaient partout, se déplaçant d’un endroit à l’autre pour mener des guerres et repousser les invasions, et ont appris et développé différentes méthodes de combat adaptées aux divers environnements qu’ils rencontraient. Au contact d’autres peuples et d’autres cultures, à travers le commerce et la guerre, les ancêtres des Russes adaptèrent également leurs méthodes de préparation au combat. Les arts martiaux anciens (dont certaines danses traditionnelles faisaient également partie) furent transmis de génération en génération, jusqu’à la création de l’Union Soviétique, où ils furent supprimés en faveur d’un nouveau style commun à tout l’empire soviétique.

En 1918, sur ordre de Lénine, trois hommes (A. A. Kharlampiev, V.S. Oshchepkov, V. A. Spiridonov) furent envoyés à travers le monde pour créer un nouveau style de combat, mélangeant les arts martiaux russes traditionnels (lutte, rukopashni bоі, combat avec armes) avec des styles d’autres pays et continents (Chine, Japon, Mongolie, Europe, Afrique, Amérique du Nord, Caucase, etc.). Ces hommes combinèrent et mélangèrent les résultats de leurs découvertes et créèrent chacun leur propre style de « Sambo » : le style créé par Kharlampiev fut utilisé pour la diffusion sportive de masse ; celui d’Oshchepkov, fortement influencé par les arts martiaux japonais et européens fut aussi utilisé pour le sport, mais également adapté pour la police et les militaires ; Spiridonov quant à lui créa un art martial fondamentalement différent. Il avait été blessé pendant la guerre et n’avait pas les capacités physiques de ses collègues : il travailla donc sur un style plus direct et efficace mais qui ne nécessitait qu’une dépense d’énergie minimale, le « Samoz ». Sa méthode comprenait l’utilisation de la force et de l’énergie de l’adversaire contre lui, ainsi que les frappes aux points vitaux, clés et étranglements, etc...

Les premiers pratiquants du Samoz, qui était l’ancêtre du systema, étaient les membres de la police secrète et les gardes du corps personnels de Joseph Staline : les Sokoli Stalina. Après la mort de Staline, le Systema est devenu un style de combat employé par certaines Unités d’Opérations Militaires Spéciales pour les missions à haut risque : les Spetznaz. Ils opéraient pour le KGB, le GRU et autres bureaux gouvernemen-taux. Il existait et il existe toujours différents arts de combats enseignés et pratiqués par les unités des Forces Spéciales russes et le systema en est un parmi d’autres. Les unités Spetsnaz ne pratiquent donc pas toutes le Systema.
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